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Dans ma peau – un voyage anthropologique

Maia / 04.04.2019


En partenariat avec l’Oréal, le Musée de l’Homme présente une exposition qui devrait attirer surtout un public jeune. Nous pénétrons dans un tunnel rose comme à l’intérieur du corps humain.


Savez-vous que notre peau est l’organe le plus étendu, mesurant deux mètres carrés et qui se régénère en 28 jours ? D’apparence uniforme, elle a une architecture très complexe formée de couches successives et de nombreux types de cellules. Ces informations élémentaires, et bien d’autres, sont montrées de façon assez attrayante, ludique, sur des écrans, des tableaux de tests, des images de synthèse.

mat. presse Musée de l’Homme

Donnant plus à voir qu’à étudier, l’exposition véhicule le savoir au sein d’un laboratoire conçu dans un décor futuriste, faisant rêver d’une solution quasi magique qui préserverait la jeunesse éternelle. Y apparaissent des thèmes très à la mode comme le microbiote. Les savants d’aujourd’hui analysent des milliards de micro-organismes propres à chaque individu en vue de donner des réponses aux problèmes de la peau qu’on lie le plus en plus souvent au fonctionnement de cet univers invisible et qui se trouve au-dessous de la couche cornée.

Or, il y a de bonnes et de mauvaises bactéries qui communiquent à distance et leur rôle semble décisif pour la santé. Le couloir rose nous introduit dans un voyage au sein de cet organe à l’ingéniosité d’ordinaire ignorée, comme celle des poils, organe extraordinaire qui protège la peau et s’adapte à l’environnement. L’homme porte son attention surtout aux aspects visibles de la peau dont l’appréciation varie d’une culture à l’autre. Ce qui est considéré honteux et désagréable à voir en Occident, comme les cicatrices, peut être exposé avec fierté par exemple dans certaines tribus africaines. Aujourd’hui, les codes de la beauté, de plus en plus liés à l’industrie cosmétique, présentent la peau saine et jeune. Se protéger des rayons solaires paraît tout à fait naturel, pourtant il n’y a pas longtemps, on se tartinait d’huiles sans filtres solaires à la plage, ce qui provoquait les brûlures, donc accélérait le vieillissement.

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Aujourd’hui, nous sommes loin de négliger notre peau qui, tout en étant une barrière protectrice, nous aide considérablement à montrer une image favorable de nous-mêmes et à entretenir de bonnes relations sociales. L’exposition du Musée raconte tous ces problèmes médicaux, anthropologiques et sociaux. Hormis les règles générales de son fonctionnement, la peau varie selon chaque individu ou région du monde, chacun ayant son propre niveau de sensibilité (ce qu’on peut tester sur place). Dans ce labo d’un futur Frankenstein, les scientifiques rêvent de reconstruire la peau. Depuis une cinquantaine d’années, des recherches se poursuivent pour résoudre plusieurs anomalies de la peau aussi bien que pour préserver ses facultés de régénération. Peut-on imaginer une peau fabriquée par les imprimantes 3D ?

Les chercheurs nous assurent de l’efficacité des greffes basées sur la génétique bien que d’autres approches thérapeutiques restent toujours tâtonnantes. Mais la distance entre aujourd’hui et demain diminue très rapidement grâce à des technologies développées. La panacée contre le vieillissement et les maladies chroniques viendra de la collaboration entre plusieurs disciplines dans un laboratoire équipé par des systèmes informatiques en pointe. Nous nous trouvons dans une fabrique mystérieuse qu’est la peau que tentent de déchiffrer l’intelligence humaine et artificielle.

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